Cinema Improbable

Gore

Le Cinéma Gore est un sous-genre cinématographique apparenté au film d'horreur et au film d'exploitation qui se caractérise par des films avec des scènes extrêmement sanglantes et très explicites, avec pour objectif principal de choquer voire dégoûter le spectateur ; rien n'est suggéré et tout est montré.

Les origines du cinéma gore se trouvent dans le théâtre du Grand-Guignol qui au début du XXe siècle représentait des spectacles sanglants et réalistes. Toutefois, la première apparition de mutilations réalistes sur un corps humain dans le domaine du Cinéma remonte au film Intolérance (1916) avec notamment deux décapitations montrées sans aucune censure d'image.

Dans les années 1920, un certain nombre de scandales très médiatisés secouent Hollywood, comme l'affaire Roscoe Arbuckle, où l'acteur éponyme est accusé de viol et homicide involontaire sur une actrice. Ces scandales répétés vont aboutir à la création du Code Hays en 1930, qui prôna notamment la décence comme code de conduite du Cinéma, et le gore fut censuré pendant plus de 30 ans. Il fallut en effet attendre le début des années 1960 pour que l'américain Herschell Gordon Lewis, considéré aujourd'hui comme "le père du gore", réalise des films comme Blood Feast ou 2000 Maniacs, avec des scènes de carnage particulièrement explicites, qui vont susciter l'engouement du public.

A partir des années 1980, le terme "gore" va disparaître du langage anglo-saxon pour le terme "splatter" (éclabousser), mais il reste d'actualité dans le langage francophone. C'est à cette même époque que le gore va connaître son âge d'or, notamment par le biais de réalisateurs italiens comme Lucio Fulci, Umbert Lenzi et Ruggero Deodato, auteur du célèbre Cannibal Holocaust.

Les films de type gore peuvent être classifiés en deux catégories :

Certains films n'appartiennent pas au genre gore mais comportent quelques scènes qui s'y renvoient ; en général ce sont des films qui veulent montrer le réalisme d'une situation (guerre, fusillades, crime organisé) ou pour faire connaître au spectateur les souffrances des victimes, sans pour autant vouloir le dégoûter, mais surtout pour le confronter à une réalité brutale dont il n'a pas forcément conscience.